Chancelier honoraire
Création & Communication
Lausanne
Un vieux ferrailleur, qui a passé sa vie à composer des variations sur un même thème. Songez qu’en plus d’un demi-siècle de galopades, Michel Logoz a mis au monde plus de trente mille étiquettes de vin et déposé à peu près autant de marques commerciales de son invention auprès de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle pour le compte de ses clients!
Que, dans le même temps, il a écrit des milliers de textes consacrés à tous les vins de la planète, à leur histoire, à leurs terroirs, à leur promotion, multipliant du même coup les sarabandes graphiques dans un délire de plaquettes, dépliants, livres et chroniques.
En jouant le plus souvent le nègre sous la couverture d’une multitude de raisons sociales de producteurs, négociants et institutions d’ici et d’ailleurs. A l’enseigne du Verseau, il aura également été l’éditeur d’art d’ouvrages voués à La Sarraz, Paul Budry, Pietro Sarto, Charles Chinet, Etienne Delessert, etc.
Et voilà des décennies que, pour la Confrérie du Guillon, il a occupé le pavé: tabellion, puis chancelier, éditeur de la revue durant nombre d’années, épistolier en duo avec l’imagier Jacques Perrenoud, satiriste sur les tréteaux de Chillon! Comment voit-on l’univers quand on le rêve au travers du rectangle d’une étiquette de 12 cm de largeur sur 9 cm de hauteur? Disposer d’une grande ou d’une petite surface pose le même problème de construction de l’espace, de jeux de formes et de couleurs. Il faut toujours réinventer le monde. Avec les images, comme avec les mots qui rusent, s’embrouillent, se chamaillent, magouillent, s’encanaillent, s’étripent ou s’acoquinent et font l’amour. Un métier qui tient de l’horloger, du marionnettiste, du montreur d’ours, à ranger au rayon des saltimbanques.
Etonnez-vous que Michel Logoz aime les sports d’endurance: la lecture, le ski de fond, la rame, le vélo et...les marathons de dégustation!