Confrérie du Guillon

Linherr Walter

Conseiller honoraire
Courtier en vins
Epalinges

Linherr

Il était tout d’un bloc. A prendre ou à laisser. Ce monolithe appenzellois, tombé en terre vaudoise alors qu’il n’avait pas vingt ans, s’imposa très vite dans le périlleux métier de courtier en vins. Il le pratiqua jusqu’à sa passation de pouvoir – en 1993 – à son fils André, aujourd’hui Légat de la Confrérie du Guillon. Réputé pour son franc-parler et ses répliques à l’emporte-pièce, Walter Linherr ne s’encombrait pas de fleurs de rhétorique pour dire ses quatre vérités à ses interlocuteurs. Entré dans les conseils de la Confrérie du Guillon en 1970, farouchement patriarcal, il s’opposa toujours à l’admission de la gent féminine dans nos rangs. C’est ainsi qu’à la suite de ce tournant, il marqua sa désapprobation en renonçant à l’honorariat qui lui avait été conféré. Ce geste, bien dans la logique du personnage, n’entame en rien la gratitude de tous ceux qui l’ont vu à l’œuvre dans ses fonctions de maître de cave. Redoutées et redoutables, les sentences qu’il rendait, tout au long de ses dégustations aux quatre coins du canton, avaient valeur de bulles pontificales. D’ailleurs, ne disait-on pas de Walter linherr qu’il était le pape des vins vaudois? Un soupçon de nuage putride flottait-il sur un chasselas ? L’hérétique était excommunié illico. Alliant une compétence professionnelle, reconnue de tous, à une droiture et à une loyauté intransigeante dans les affaires, Walter Linherr aura été un acteur de premier plan dans les transactions entre la production et le négoce, des deux côtés de la Sarine, pendant presque quarante ans. Le Pays de Vaud de la vigne et du vin lui doit beaucoup. Il est bon et juste de s’en souvenir.

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